"Einen Tag lang, einen kurzen glänzenden Tag lang war es ihm gelungen, die einfache Kunst zu üben, die jeder Grashalm kann. Einen armen Tag lang hatte er sich selbst geliebt, sich selbst als Eines und Ganzes gefühlt, nicht in feindliche Teile zerspalten,er hatte sich geliebt, und in sich die Welt und Gott, und nichts als Liebe, Bestätigung und Freude war ihm von überall her entgegengekommen." (Hermann Hesse, in "Klein und Wagner", 1919)
Une journée, le temps d'une courte, brillante journée, il réussit à pratiquer l'art simple connu de chaque brin d'herbe. Le temps d'une pauvre journée il s'était aimé lui-même, s'était senti un et accompli et non pas fissionné en d'hostiles parties. Il s'était aimé et à travers lui-même le monde et dieu, et rien qu'amour, affirmation et joie avaient cheminé de partout vers lui.
L'art de s'aimer pour savoir aimer les autres.
Après une longue carrière de médecin et de thérapeute, Uwe Hoche revient en 2016 vers ses premières amours, la peinture et le dessin. L'expérience de la souffrance des autres, puis du pouvoir cathartique de la méditation ont eu et continuent à avoir une influence majeure sur sa pratique de l'art.
Ainsi les formes et les couleurs dans ses œuvres sont à la fois expression d'émotions et transcription d'une pratique méditative. Loin de toute connotation symbolique, elles sont les fruits d'un flux intuitif, non-verbal et donc sans logique dans le sens habituel du terme. L'acte créatif devient ainsi pratique méditative et la pratique méditative expression artistique. Il en résulte un langage pictural où les mots sont remplacés par les couleurs et la syntaxe par le jeu de l'harmonie des tons et de la composition de l'espace. Un langage qui transcrit ce que les mots sont incapables de dire : le monde intérieur de celui qui crée.
C'est ce langage particulier qui lui permet de traduire une spiritualité très personnelle, centrée sur la bienveillance, la tolérance et la recherche de l'honnêteté.